Saint Pons : Le Pointus, chevalier romain converti au christianisme, subit le martyre dans l'amphithéâtre de Cimiez au 3
ème siècle après J.C. Il aurait été inhumé dans une nécropole située à l'emplacement de l'abbaye.
Fondée selon la légende en 778 par St Siacre (représenté comme fondateur dans la sacristie de la chapelle de la Miséricorde). Le couvent comportait alors un édifice rectangulaire possédant vingt fenêtres à chaque étage, et à l'Est un clocher aux formes arrondies précède l'église.
L'abbaye avait de nombreuses propriétés et dépendances : la paroissiale de Sainte Réparate, Saint Barthélémy, Notre Dame de Cimiez... Une rue du Vieux Nice témoigne de cette grandeur passée : la rue de l'Abbaye.
Les moines dits "Pères noirs" vivaient sous la règle de Saint Benoît, ils pratiquaient l'art du manuscrit et de la miniature. Gioffredo et Eugène de Cessole en furent abbés.
Supprimée juste avant la Révolution par une bulle du pape Pie VI en date du 3 avril 1792, ses biens sont transférés au domaine royal.
Elle ne fut rouverte qu'en 1835 par l'Evêque de Nice et confiée aux Oblats de Marie, ils y resteront jusqu'en 1903.
En 1908, la ville de Nice fait l'acquisition des lieux pour 60 000 francs. En juin 1909 le Conseil Municipal décide :
"de la création d'un hôpital à la campagne, loin de bruits et de l'atmosphère de la ville dans des pavillons ensoleillés, entourés de jardins".
Les plans furent confiés à l'architecte niçois Tournier : onze pavillons en gradins exposés au midi. Au début de la Première Guerre Mondiale seuls trois pavillons étaient en voie d'achèvement. Mais on n'avait pas vu assez grand, il fallut acheter des terrains avoisinants.
L'inauguration par le Président de la République Albert Lebrun eut lieu le 6 juin 1937. A cette occasion on lut une lettre de Mme Pasteur, autorisant la municipalité à donner le nom de son défunt mari au nouvel hôpital. Le quartier prit alors l'appellation de Pasteur.