Jusqu'au milieu du 19ème siècle on ne se baigne généralement que sur prescription médicale, par des médecins espérant ainsi guérir les phtisiques, les frêles, les mous, les "ganglionnaires", les jeunes filles atteintes de "langueur chronique", le délire, la toux, l'asthme...
D'autant que l'assainissement des plages, entre les Ponchettes et la Californie, ne sera décrété qu'en 1908 !
Comme le note un journaliste de l'époque :
"la mer est le dépotoir d'une ville de 100.000 habitants qui y jette deux fois par jour toute sa gadoue ...".
Ceux qui sont prêts à se tremper dans l'eau le font emmitouflés dans un maillot en laine de mérinos, avec des pantalons lacés ou à bretelles, serrés aux chevilles, une jupe par dessus pour les femmes, et des protège-cheveux en taffetas.
Certaines personnes, considérées comme des fous par leurs contemporains, commencent à apprécier les bains de mer, non par obligation médicale mais par pur plaisir.
Quelques hivernants célèbres permirent la vogue des bains de mer : l'impératrice douairière Alexandra Féodorovna, veuve du tsar Nicolas 1
er qui montre l'exemple à Nice, et à Cannes, l'empereur Pedro du Brésil.
Les premiers établissements balnéaires se montent. Premier à Nice, les Bains Georges, construits en 1875. Equipés de cabines individuelles en pin, dans lesquelles on se déshabille et d'où l’on descend par un petit escalier en bois. Des embarcadères permettent aux baigneurs d'arriver jusqu'à l'eau sans marcher sur la plage.
Ceux qui n'apprécient pas encore les joies du bain font salon sur la plage, à l'abri sous une pergola.
Mais il faudra attendre les années vingt pour voir apparaître des tenues de plage adaptées à ce nouveau loisir...